PARTIE 2 : Les utilisations du LASER en médecine

 

Pour cette seconde partie nous allons aborder les utilisations du LASER en médecine. Plus particulièrement, nous allons vous présenter ses utilisations dans l'ophtalmologie puis plus brièvement ses utilisations pour soigner les tumeurs ainsi que son usage en dermatologie.

 

1) L’utilisation du LASER pour soigner les maladies optiques

 
 
Nous allons tout d'abord présenter les différentes maladies optiques qui entraînent un défaut de vision. Il en existe deux types :
 
- Celles qui rendent la vision floue : presbytie, hypermétropie, myopie, astigmatisme, cataracte
 
- Celles qui entraînent une perte de la vision : la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA), rhétinopathie, glaucomes, maladie de la cornée.
 
        Les deux maladies principalement traitées avec le LASER sont l'hypermétropie et la myopie. Voici les caractéristiques et les traitements de ces deux maladies :
 
- L'hypermétropie : Cette maladie est due à un oeil trop court et l'image se forme donc à l'arrière de la rétine. Elle entraîne une fatigue oculaire liée à une vision floue.  Pour soigner cette maladie, le LASER traite la partie périphérique de la cornée dans le but de bomber la partie centrale afin que le patient retrouve une vision nette.
 
- La myopie : Elle engendre une visoin floue de loin due au fait que l'image se forme en avant de la rétine car l'oeil est trop long. Pour traiter cette maladie, le LASER est appliqué sur la partie centrale de la cornée pour en diminuer la courbure et ainsi rétablir une vision normale.
 
 
Il existe 2 techniques majeures de chirurgie réfractive : la PKR et le Lasik.  Ces deux techniques sont à l’origine de nombreuses dérivées telles que le Lasek, l’épiLasik ou encore le leptoLasik qui utilisent des procédés légèrement différents des méthodes d’origine. Dans tous les cas, le LASER excimer est utilisé et il agit sur la stroma qui est une couche de la cornée.

- La PKR :
 
C’est la technique de chirurgie réfractive la plus ancienne puisqu’elle date de 1983. Elle était très difusée dans les années 1990.  Le LASER est utilisé après avoir retiré la partie supérieure de la cornée à l’alcool ou encore après avoir frotté celle-ci avec une petite brosse. Cette technique est relativement efficace. Elle présente cependant quelques inconvénients :
- le haze : il se produit lorsque il y a une cicatrisation anormale de la cornée, ce qui provoque une vision floue. Il existe cependant des soins à apporter pour prévenir ou même bloquer cet inconvénient.
- les douleurs post-opératoires : après l’intervention, des douleurs peuvent appraître. Elles sont dues à l’ablation de la partie superficielle de la cornée. Elles n’excèdent cependant pas 48h après l’opération et les douleurs peuvent être atténuées avec des traitements.           
- Si cette technique est encore très répandue en France c’est qu’il s’agit de l’intervention de chirurgie réfractive la plus superficielle de la cornée.

 
Dans le but de corriger les défauts de la PKR, le procédé du lasik va se développer :
 
 
-  Le LASIK (Laser-Assisted In Situ Keratomileusis) :

Cette procédure est considérée comme référente dans le domaine de la chirurgie réfractive. Elle a été developpée dans le but de supprimer les douleurs observées à la suite de la PKR. Le chirurgien utilise un microkératome pour soulever un petit capot d’environ 150 microns à la surface de la cornée. Le laser agit donc en-dessous de ce petit capot.  Le chirurgien ayant laissé au préalable une sorte de charnière à la découpe de la cornée, il peut ainsi la remettre parfaitement en place après l’intervention. Cette technique présente un avantage au niveau de la vitesse de récupération de l’oeil après l’intervention. Cependant, tout le monde ne peut pas être opérer au LASIK car la découpe de la surface cornéenne nécessite une épaisseur minimale de la cornée d’environ 500 microns.
 

- Les conditions pour effectuer une opération au LASER

Une personne ne peut pas pratiquer ce type d’intervention à n’importe quelle période. En effet, dans le cas de l’instabilité réfractive, le degré d’atteinte de la maladie optique varie avec le temps. Il est donc impossible de pratiquer une intervention au laser avant que le degré de correction à apporter soit stable.  C’est le cas des :

- personnes ayant moins de 20 ans
- personnes atteintes d’une maladie qui provoque une variation des taux d’hormones (comme le diabète)
- femmes qui sont enceintes ou qui allaitent  
- personnes qui prennent des médicaments qui peuvent être la cause de variations de la vision ou qui peuvent les faire souffrir de l’instabilité réfractive.


- Les effets post-opératoires

Après l'intervention, il est possible pour un faible pourcentage de personnes d’être victime de certains effets indésirables. La chirurgie au laser est également très récente et il n’y a donc pas encore d’informations sur les effets à long terme.

Même si la chirurgie laser est une grande avancée par rapport à la kératotomie, l’après-intervention est dans la plupart des cas douloureux pour le patient. En effet, une personne opérée peut avoir des douleurs aux yeux, des brûlures ou encore des démangeaisons...

 

Voici une opération de la myopie par un LASER femtoseconde.

Video ici : https://www.ophtalmologie.fr/operation-myopie-video-lasik.html

 

 

2) L’utilisation du LASER pour soigner les tumeurs

 

Le laser peut être utilisé lorsque le cerveau est atteint d'une tumeur : une tumeur cérébrale. Ce type d'intervention évite d'ouvrir la boîte crânienne des patients, qui restent conscients pendant l'intervention. En pratique, après avoir localisé très précisément la tumeur à détruire à l'aide de l'IRM, les neurochirurgiens introduisent, au travers d'un petit orifice de 3 millimètres, la fibre optique équipée à son extrémité d'un laser. Une fois correctement positionné, au contact de la tumeur à détruire, ce laser est activé, ce qui échauffe le tissu tumoral et le nécrose. De plus, ce laser a pour propriété d'être en permanence «refroidi», ce qui évite la coagulation du sang à son contact. Cette opération est une alternative à la chimiothérapie et elle ne dure qu'environ 3 minutes ce qui est beaucoup plus court qu'une intervention classique. Le patient peut ainsi récupérer beaucoup plus rapidement et rentrer plus tôt chez lui. L'intervention au laser dans ce cas présente aussibeaucoup moins de risques.  

 

3) L’utilisation du LASER en dermatologie :


 

La dermatologie est un domaine dans lequel les LASER sont largement utilisés que ce soit pour traiter des angiomes ou des cicatrices ou même encore dans le cadre d'épilations au laser. Dans un but de traitement en dermatologie, le rayon lumineux est focalisé sur une cible cutanée afin d'en modifier la structure soit en la chauffant, en la coagulant ou en la détruisant. Les trois cibles essentielles de la peau qui vont absorber l'énergie des rayons lumineux émis sont l'hémoglobine (élément contenu dans les globules rouges permettant le transport de l'oxygène), la mélanine (le pigment cutané fabriqué par les cellules de la peau) et l'eau. Pour agir sur ces trois cibles possibles, il existe un grands nombres de différents laser comme le laser Alexandrite pour l'épilation, le laser CO2 pour les cicatrices ou encore le laser à colorant pulsé pour les angiomes.

L'énergie délivrée par le laser, dont on peut moduler l'intensité, va ainsi pouvoir couper, détruire ou modifier la structure cellulaire ou extracellulaire de la peau et ceci, jusqu'au niveau de la graisse hypodermique.